Nous connaitre

Les missions de l'AED

L’AED est une fondation pontificale, fondée en 1947 dans un esprit de réconciliation. Elle soutient les chrétiens partout dans le monde, là où ils sont confrontés aux persécutions et difficultés matérielles.

Nos actualités

L'Église dans le mnde

Pour informer le grand public et les médias francophones, l’AED dispose d’une équipe de journalistes chargés de relayer les actualités de l’Église universelle, à travers le site institutionnel, les réseaux sociaux, la newsletter de l’association, la radio, le magazine L'Église dans le monde ou l’organisation de colloques.

Notre Mag

L'Église dans le mnde

Le magazine d’information de l’AED se base sur l’actualité internationale des chrétiens dans le monde, il est le porte-parole de ceux qui ne peuvent s’exprimer, et offre des témoignages et des décryptages uniques sur l’Église dans le monde. Ce magazine est rédigé par des journalistes professionnels, des personnalités médiatiques, des hommes religieux.

S'abonner Feuilleter un numéro gratuitement
L'AED sur le terrain

Vous aussi, engagez-vous

Que ce soit pour une aide ponctuelle ou régulière, l'AED propose des missions de bénévolat variées et adaptées selon les disponibilités, ainsi que du volontariat international pour les jeunes !

La persécution religieuse dans le monde

Observatoire de la liberté religieuse

L’observatoire de la liberté religieuse offre une base documentaire à jour sur la situation des chrétiens dans le monde. Chaque pays possède une fiche présentant ses données statistiques, sa législation religieuse ainsi que les dernières actualités données par nos partenaires présents sur place.

Visiter le site
Nos actions

Les projets de l'AED dans le monde

Nos mesures d’aide commencent par un dialogue étroit avec les églises locales. La priorité est donnée aux projets d’accompagnement pastoral et spirituel des chrétiens persécutés ou en difficulté. Notre siège international maintient le contact avec nos partenaires de projets, en garantissant l’utilisation correcte des dons.

+ de 140 pays dans le monde
+ de 5000 projets par an
Projet financé Projet en cours
Notre action

Plongez en immersion avec l'AED

Découvrir l'AED Voir nos dernières vidéos
La boutique

Les produits de l'AED

Pour Noël, un anniversaire, un baptême, une première communion, offrez à vos proches un cadeau qui a du sens et contribuez au financement de différents projets proposés par les chrétiens persécutés dans le monde.

Voir la boutique
Nous connaître

Les bureaux de l'AED dans le monde

23 pays donateurs composent l'organisation internationale l'Aide à l'Église en Détresse (Aid to the Church in Need, ACN). Ils apportent un soutien financier, matériel et spirituel à plus de 140 pays dans le besoin.

Mon nom est Belem Constantin et je fais des études de théologie au séminaire de St Jean. Mes parents étaient catéchistes et responsables pendant plusieurs années de tâches pastorales, et quand ils ont pris leur retraite, ils sont retournés chez eux à Souria, où ils ont travaillé comme fermiers et mais ils ont continué à être témoins de leur foi.

Nous avons du fuir notre ville quand des terroristes ont commencé à massacrer des chrétiens et les chefs de notre communauté. Nous nous sommes installés d'abord à Kongoussi, en laissant derrière nous, nos chèvres, nos cochons, nos provisions, et tout ce qu'on avait à Souria.

Avec le flot de réfugiés, la ville était surpeuplée et donc mes parents n'ont pas pu inscrire mes jeunes frères et sœurs a l'école secondaire. Nous avons du partir pour Boulonga pour trouver du travail et une école pour les plus jeunes de la famille.

Je suis retourné au séminaire de Ouagadougou pour continuer mes études, mais comme j'étais l'aîné de la famille, je m'inquiétais beaucoup pour eux. L'idée de renoncer a mon engagement de suivre le Christ ne m'a pas traversé l'esprit, mais mes préoccupations pour ma famille rendait ma vie au séminaire très difficile. C'était a ce moment là que l'ACN est intervenue pour m'aider. Grâce à leur soutien j'ai pu payer mon année d'étude au séminaire. Quand je pars en vacances, j'assiste à la préparation des enfants déplacés a Boulonga, aux sacrements, et je m'occupe aussi de notre petit champ de maïs.

Nous avons tous souffert à un moment ou un autre dans notre vie. Dans le contexte actuel d'insécurité et d'instabilité dans lequel nous vivons, la souffrance fait partie de notre vie quotidienne. La violence terroriste continue à augmenter, et nous entendons parler de temps en temps de massacres de populations innocentes. Beaucoup de gens ont été forcé à fuir leurs villes et villages Nos églises sont saccagées et profanées , le personnel pastoral et les chrétiens sont kidnappés ou assassinés. Le danger est partout présent dans notre pays et nous vivons dans la peur.

Pourquoi tout cette souffrance? Qu'est-ce que nous avons fait pour subir ces malheurs? Jésus Christ a crié "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi vous m'avez abandonné ?" Dieu nous a donné le Christ crucifié pour partager notre souffrance. Il souffre avec nous et pour nous.

C'est notre Dieu qui souffre de nos douleurs, il pleure avec nos larmes et est mort sur la croix pour nous, Offrons nos larmes pour lui. Il saura les sécher. Il saura les comprendre. Que ses blessures et sa souffrance renforcent notre foi, nous donne la force de persévérer, et nous donne la grâce de la Paix. Amen!

Prions pour tous ceux qui se préparent à guérir les blessures de leur peuple, surtout celles qui affligent l'âme et l'esprit, qu'ils soient une source de consolation et de force pour les fidèles.

Priez pour le Burkina Faso.

Il y a a peu près 200 séminaristes qui sont soutenu par l'AED en Burkina Faso.

" Et je prendrai soin de vous comme une mère le fait pour l'enfant qu'elle allaite, qu'elle porte sur la hanche et cajole sur ses genoux. Oui comme une mère qui console son enfant, moi aussi je vous consolerai, et ce sera à Jérusalem!" (Es 66, 12-13)

Burkina Faso – Belem Constantin
Séminaristes

"Ce n'était pas la mort qui a pris sa vie, mais il l'a donné librement pour le Christ et les pauvres"

Après le diagnostic d'un cancer en phase terminal, le Père Michal Los est décédé le 17 Juin 2019. Il était prêtre depuis seulement 23 jours. "Nous croyons qu'il est réuni au Christ ressuscité, qu'il voulait servir avec tout son cœur en tant que prêtre. Merci pour vos prières et votre soutien" ont écrit les prêtres orioniens de la Congrégation des Fils de la Providence Divine, à laquelle Michal était rattaché.

Le Père Michal était de Dabrowa Tarnowska, dans le Sud de la Pologne. Il suivait ses études au séminaire quand les médecins ont diagnostiqué un cancer à un stade avancé. Quand il a réalisé que le diagnostic était bien grave, Michal a pensé qu'il ne sera jamais ordonné prêtre, ni célébré la messe.

Cependant, ses supérieurs ont obtenu du Pape François une dispense pour qu'il soit ordonné diacre et prêtre. Le 24 Mai l'évêque Marek Solarczyk, du diocèse de Varsovie- Praga, a ordonné Michal dans son lit du service de soins palliatifs de l'hôpital militaire de Varsovie,. Les parents de Michal, sa sœur et des membres de la communauté religieuse étaient présents. Il a proclamé ses vœux perpétuels avec les Orioniens le jour avant son ordination.

Le 25 Mai, le Père Michael a publié un vidéo sur Facebook ou il a remercié tous ceux qui avaient prié pour lui, il a demandé qu'on continue à prier pour lui, et a donné sa bénédiction en faisant le signe de croix. "Louanges à Jésus Christ, merci pour toutes vos prières, je vous prie de continuer à prier. Je vous béni au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit". Le jour suivant, en célébrant sa première messe de son lit d'hôpital, il a dit "Rien ne me séparera de l'amour du Christ"

Le président polonais Andrzej Sebastien Duda lui a rendu visite à l'hôpital et lui a demandé sa bénédiction.

Après 23 jours en tant que prêtre, le Père Michal Los est retourné auprès du Père. Sur le site officiel de la Congrégation, son supérieur le père Tarcisio Vieira a écrit: "nous attendions ces nouvelles, mais cela nous attriste quand même. Cependant nous savons que ce n'est pas la mort qui a pris sa vie, mais il l'a donné librement pour l'amour du Christ et des pauvres."

Son message et son témoignage nous ont appris quelque chose, et nous ferons ce que nous pourrons pour qu'ils ne soient pas perdus. Nous remercions Dieu de nous avoir donné ce témoin de grand foi et d'amour."

Oui j'ai la certitude que rien ne peut nous séparer de son amour: ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni d'autres autorités ou puissances célestes, ni le présent, ni l'avenir, ni les forces d'en haut, ni celles d'en bas, ni aucune autre chose créée, rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur (Ro 8, 38-39)

Pologne – Père Michal Los
Séminaristes

Les martyres de la fraternité : « ils voulaient nous séparer, mais ne le pouvaient pas »

Le séminaire mineur de Buta est situé à 106 kilomètres de Bujumbra, la capitale du Burundi. La chapelle contient des peintures des 40 séminaristes assassinés ce jour-là. Leurs tombes sont situées le long de la chapelle, en dessous d’un grand signe indiquant « Les martyres de la fraternité ».

La violence entre les groupes ethniques Tutsi et Hutu au Burundi s’est déclenchée en 1962, un héritage du passé colonial. Depuis, le terrible conflit ethnique a fait bascule ce beau pays dans un bain de sang. Les douleurs et blessures sont encore vives.

Face à cette violence intense qui a secoué leur pays, les séminaristes de Buta du début de l’année 1997 pensaient à rentrer chez eux pour mourir proche de leurs parents. Le recteur qui était convaincu qu’ils seraient plus en sécurité au séminaire, les a convaincus de rester.

Pour éviter la division ethnique entre les séminaristes, les professeurs ont mis en place un plan d’intégration, utilisant le sport, la musique, la danse, les travaux de groupe, la méditation et la prière, en travaillant sur la solidarité et la fraternité pour éviter une polarisation.

Aux aurores du 30 avril 1997, environ mille rebelles d’un groupe de guérilla, menés par une combattante, sont arrivés et ont fusillé avec des munitions de gros calibre. La plupart des 250 séminaristes ont réussi à sortir par les fenêtres du deuxième étage où se situaient le dortoir commun, et ont fui à travers le pays, mais une cinquantaine de jeunes de 14 à 21 ans ont été incapables de s’échapper. Les rebelles sont arrivés jusqu’aux dortoirs. Un des combattants a demandé de ne pas blesser les jeunes garçons, mais il a été tué sur le champ.  

Le chef du groupe a ordonné aux séminaristes de se diviser en groupes ethniques, Hutus d’un côté et Tutsis de l’autre. Ils avaient l’intention de les séparer pour torturer les Tutsis. Côté à côté, les séminaristes ont levé les mains et ont déclaré : « Nous sommes tous des frères, enfants du même Dieu, et du même pays, le Burundi ». Les combattants ont essayé de briser leur résistance en les menaçant de les séparer. Mais ils restèrent unis. Le massacre fut brutal, avec des tirs à fusil et une grenade.

Dans cette confusion générale, un petit groupe réussit à s’échapper. Quelques autres, qui s’étaient retrouvés sous les corps de leurs amis décédés, survécurent également. Un jeune garçon a plus tard décrit comment un ami séminariste, qui était grièvement blessé, l’a couvert délibérément pour éviter qu’il soit également assassiné.

Après le massacre, les rebelles quittèrent le lieu. Le recteur fut capable de quitter sa chambre et se rendit directement au site de l’immolation. Il y a trouvé une scène grotesque, avec des corps dépecés, et entendit certains de ses chers étudiants encore hurlant en agonie. Il a été vers eux. L’un d’entre eux, avant de mourir, lui confia : « Père, ils ont essayé de nous séparer, mais ils n’ont pas réussi ». Un autre lui dit dans son dernier soupir : « La mort vient, mais la victoire demeure ».

Burundi – Les martyres de la fraternité
Séminaristes

Je m’appelle Zimbe Lawrence, et j’aurai 30 ans en avril. Je suis Ougandais, de l’Archidiocèse de Kampala. Je suis en deuxième année de théologie au séminaire majeure de St Mbaaga, à Ggaba.

J’avais 8 ans quand j’ai commencé vouloir devenir prêtre. Mon cousin germain est allé avec moi à la messe de notre paroisse. C’était la première fois que j’entrais dans une si grande église et j’ai été ému par sa magnificence et sa beauté. C’était au Noël de l’an 2000. Je suis resté au fond et j’ai admiré la nef si joliment décorée. Cela m’a fait penser au « Paradis » dont parlait ma mère à la maison. Il y avait des bougies allumées et des fleurs de couleurs vives dans le sanctuaire, où le prêtre, que je prenais pour Dieu, était assis avec quelques enfants qui étaient des anges. Quand je suis rentré à la maison, j’ai raconté à ma mère que j’avais vu le Paradis, Dieu et les anges. Elle m’a expliqué que celui que je prenais pour Dieu était un prêtre, Père Kato Augustin (qu’il repose en paix), et que les garçons que je pensais être des anges étaient des enfants de chœur. J’ai demandé si je pouvais être comme les enfants de chœur, elle m’a dit que c’était possible, mais que je pouvais aussi être comme Père Augustin. C’était le début de ma vocation au sacerdoce. Devenir comme Père Augustin est ce que j’ai désiré toute ma vie, jusqu’à aujourd’hui : avoir la même dévotion que je voyais en le Père Augustin.

Je suis entré à l’école primaire qui était située près de la paroisse, et je suis devenu enfant de chœur. Après avoir terminé l’école primaire, j’ai essayé d’entrer au séminaire mineur de Kisubi, mais ma famille ne pouvait pas payer les frais de formation. Je me suis senti découragé. J’ai demandé si Jésus m’avait abandonné, et s’il souhaitait vraiment que je devienne prêtre. Mais le prêtre de ma paroisse m’a encouragé et m’a dit que je pouvais toujours entrer au séminaire majeur plus tard à St Mbaaga. Il m’a promis de m’accompagner et cela m’a donné de l’espoir pour ma vocation. J’ai été accepté au lycée de la paroisse où j’ai étudié pendant 6 ans.

Mon père est décédé en 2012, et j’ai à nouveau perdu espoir car nous n’avions pas les moyens de payer mes études. J’ai prié Dieu de trouver une solution. L’année suivante j’ai été approché par le Directeur de l’école, qui m’a dit que le prêtre de la paroisse avait demandé une bourse pour moi, ce qui m’enlevait la nécessité de payer la scolarité. J’ai eu l’impression que Jésus prenait soin de moi. A l’école, j’ai toujours parlé à Jésus comme si c’était un frère. J’avais le sentiment que nous avions la même mère, la Bienheureuse Vierge Marie. Quand mon père est décédé, j’ai demandé à Jésus d’être mon père et de prendre en charge les devoirs d’un père, puisque le mien n’était plus de ce monde. Dès lors, dès que j’ai besoin de quelque chose, je le demande à Jésus dans mes prières avant de le dire à qui que ce soit.

Je suis la première personne de ma famille à choisir le sacerdoce. Je veux me dédier au Seigneur pour que je puisse aller jusqu’au peuple de Dieu qui désire des prêtres et souhaite recevoir des sacrements de l’Eglise. Le cadeau que je leur apporte est la joie du Christ.

Où que j’aille, les gens voient en moi un ambassadeur du Christ et ressentent la présence d’un serviteur de Dieu, qui est aussi là pour leur rappeler le chemin vers le Seigneur.

Zimbe Lawrence et environ 200 autres séminaristes reçoivent un soutien de l’AED dans leur formation de prêtre en Ouganda.

Ouganda – Zimbe Lawrence
Séminaristes

"On nous a dit que nous pourrions rester en vie si nous enlevions nos soutanes. Mais je mourrai avec ma soutane."

Entre 1931 et 1939, une terrible persécution religieuse s’est abattu sur l’Eglise Catholique en Espagne. Cela a donné lieu à 10 000 martyrs, dont 2 053 ont été publiquement canonisés (21) ou béatifiés (2042).

Evêques, prêtres, séminaristes, consacrés et laïcs, tous ont témoigné de leur Amour pour le Christ et pour leur pays. Parmi eux, se trouvaient les Martyrs de Barbastro, dans la province Huesca du nord de l’Espagne. Dans cette seule ville, 79 religieux et prêtres furent exécutés.

Parmi ceux qui furent assassinés, se trouvaient 41 séminaristes Claretains, presque tous âgés de 21 à 25 ans. Ils moururent pour le Christ, en ayant prêché l’amour et défendu leur foi et leur vocation. Ils écrivirent d’émouvantes lettres d’adieu à leurs familles et à leur congrégation, sur des emballages de chocolat, des mouchoirs, et sur le bois d’une chaise de piano. Leurs mots sont poignants. L’un d’entre eux écrivit : “On nous a dit que nous pourrions continuer à vivre si nous enlevions notre soutane et quittions ce chemin. Mais je pourrai avec ma soutane. » Un autre dit : « Ils veulent que nous prenions les armes. Mais nous servons le Christ, et nous pouvons seulement prêcher la paix. Nous ne combattrons jamais. » Un troisième séminariste qui étudiait le chinois, écrivit à un collègue qui partait pour la Chine : « Puisque je ne partirai pas en Chine, comme je l’avais toujours souhaité, je donne mon sang pour les Missions chinoises ».

Les séminaristes et prêtres furent emprisonnés dans le hall d’un bâtiment voisin. Ils furent traités avec une brutalité qui s’intensifiait de jours en jours. Outre la chaleur étouffante, une nourriture insuffisante et le manque d’hygiène, ils étaient insultés et battus. Les séminaristes prièrent. Le cuisinier leur apportait la communion en secret. Ils furent emmenés par groupes pour être assassinés. Alors qu’il ne restait plus que 21 séminaristes dans le hall, on leur indiqua qu’ils seraient assassinés cette nuit, le 13 août 1936. Faustino Pérez écrivit une lettre de la part de tous. Tous les autres la signèrent, chacun ajoutant leur souhait spirituel. Cette lettre fut écrite sur un emballage de chocolats. Deux séminaristes argentins qui furent séparés à la dernière minute car ils étaient des citoyens étrangers, prirent la lettre avec eux, en la cachant dans leurs habits.

Le dernier paragraphe indiquait : « Nous mourrons pleinement satisfaits, aucun d’entre nous ne ressent de la peur ou des regrets : nous mourrons en demandant à Dieu que le sang qui coule de nos blessures ne soit pas un sang de vengeance, mais un sang vivant, qui encourage votre développement et votre expansion dans le monde entier. Que les martyrs de demain, 14 août, vous rappellent qu’ils meurent la veille de l’Assomption. Et quelle journée ! Nous mourrons revêtus de nos soutanes, et ce le même jour que nous les avons revêtues pour la première fois. »

43 séminaristes Claretains furent arrêtés et pris en otage par des force républicaines. Seuls deux d’entre eux, qui étaient étrangers, furent épargnés, sauvant ainsi les lettres écrites par leurs frères martyrs.

Espagne – 10 000 martyrs de la foi
Séminaristes

Je m'appelle Abel Esteves Atarama, et j'ai 26 ans. Je suis né à Piura, une ville située au nord du Pérou. Je suis en troisième année de théologie. Je viens d'une région très pauvre, et suis l'aîné de sept enfants. Mon père est devenu vendeur ambulant et a dû abandonner ses études. Ma mère est restée à la maison pour s'occuper de mes frères et sœurs et moi à temps plein. Nous n'avions pas de maison permanente, nous restions là où nous étions accueillis, ou occupions des endroits inutilisés. La nourriture et les vêtements étaient rares.

Mon père devait aller dans d'autres villes pour chercher du travail, et depuis que je suis tout petit, j'ai aussi essayé de trouver des emplois pour aider à subvenir aux besoins de ma mère et de ma famille. Finalement, après plusieurs années, mon père a réussi à trouver un emploi stable.

Me trouvant dans cette situation de pauvreté, je me battais pour qu'un jour tout s'améliore. J'espérais pouvoir étudier, améliorer notre situation. Je voulais aussi me marier et avoir ma propre famille.

Mais tout cela a changé. En 2010, j'ai rejoint un groupe de la paroisse. C'est là que j'ai fait une rencontre personnelle avec Dieu. J'ai découvert l'amour désintéressé, un Dieu qui n'exigeait pas de moi une vie parfaite, mais qui me comprenait et m'acceptait tel que j'étais. Cela a changé ma vision de la vie. J'ai commencé à m’épanouir et à mieux comprendre la vie qui m'avait été réservé jusqu'alors.

Lors d'un rassemblement de jeunes au cours duquel nous avons prié pour les vocations à la prêtrise, j'ai ressenti l'appel de Dieu. Au début, je me suis senti confus, car j'avais mes propres projets de vie. À cette époque, j'étais en couple avec une fille de la paroisse et je me préparais à aller à l'université. Je faisais des petits boulots comme peintre ou serveur, ce qui me permettait d'aider mes parents. Mais cet appel de Dieu était si fort que j'ai tout quitté pour Lui.

Je suis actuellement dans ma huitième année au séminaire. Pendant toutes ces années, je me suis rendu compte que faire la volonté de Dieu est ce qui me rend heureux. Je n'aurais jamais pensé que j'étudierais la philosophie ou la théologie. Au début, le travail scolaire était difficile, mais avec l'aide de Dieu et de mes professeurs, j'ai réussi à en trouver le vrai sens. J'ai trouvé quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas, même dans mes rêves les plus fous : le bonheur.

En outre, Dieu m'a permis de voir que ce n'est pas moi qui devait subvenir aux besoins de ma famille. Aujourd'hui, mon père a pu terminer ses études universitaires, il a un bon poste d'enseignant et mes frères et sœurs ont de quoi vivre. Le plan de Dieu a mieux fonctionné que le mien ne l'aurait jamais fait.

Pérou – Abel Esteves Atarama
Séminaristes

Je m'appelle Joachim Robin Hembrom. Je viens de la paroisse de la cathédrale du Bon Pasteur, dans le diocèse de Rajshahi, au Bangladesh. Je veux être prêtre depuis mon enfance. J'ai été très impressionné par la prédication, l'enseignement et le soin apporté aux malades de mon curé, le père Paolo Ciceri. J'ai été témoin de sa simplicité, de sa spiritualité, de son dévouement, de son intérêt et de son amour pour les nécessiteux, les opprimés et les marginaux. Il travaillait sans relâche pour administrer les sacrements. Il était italien, mais en notre compagnie, il est devenu bangladais et santal. C'est sa spiritualité, sa simplicité, son dévouement aux pauvres et sa dévotion à Dieu qui m'ont donné envie de devenir prêtre. J'ai donc décidé de consacrer ma vie à prêcher la parole de Dieu et à aider les plus nécessiteux.

La vocation est un appel, un don spécial de Dieu. Dieu nous appelle à le servir et à servir son peuple. Après en avoir parlé à mon curé, je suis entré au petit séminaire en 2006, puis au séminaire intermédiaire en 2008. C'est à ce stade que j'ai vraiment compris que j'avais un véritable appel de Dieu à être prêtre.

Alors que j'étudiais à l'université, j'ai commencé à avoir quelques doutes sur ma vocation, à cause de mes collègues musulmans et de leur vision de la vie séculière. Sous leur influence, j'ai décidé de quitter le séminaire. J'en ai parlé à mon conseiller spirituel. Il m'a suggéré de prendre du temps et de reconsidérer ma décision. J'ai commencé à prier et à méditer sur la question. Que devais-je faire ? Pendant ma prière et ma méditation, j'ai entendu la voix de Jésus qui me demandait : "Joachim, veux-tu me quitter ?" J'ai prié et médité davantage, et finalement, après quelques jours, j'ai discerné que Jésus m'appelait à travailler pour le Royaume de Dieu et à être un témoin de la Bonne Nouvelle dans le monde.

Le séminaire me donne l'occasion d'avoir une expérience pastorale. Je suis séminariste au Grand Séminaire du Saint-Esprit à Dhaka et je suis actuellement en dernière année de théologie. Pendant mon travail pastoral, je fais de mon mieux pour présenter Jésus-Christ et son amour inconditionnel aux chrétiens et aux non-chrétiens.

Le début de notre vie au séminaire semble difficile, à cause du nouvel environnement et des règles différentes, mais la vie au séminaire est pleine de joie. La formation nous ouvre des portes pour apprendre à connaître et à vivre avec Jésus de très près. Vivre avec des séminaristes de différentes cultures est merveilleux. Nous sommes unis et nous nous aidons mutuellement dans la lutte pour devenir de saints prêtres. Le plus difficile est d'apprendre les langues, surtout l'hébreu, le grec et le latin. Au début, j'avais peur d'être incapable de terminer mes études. Cependant, par la grâce de Dieu, et grâce à mon travail et à mon dévouement, j'ai pu atteindre cette étape finale de ma vie au séminaire. Merci à Dieu, merci à Jésus-Christ de m'avoir appelé à devenir un saint prêtre.

Veuillez prier pour les séminaristes du Bangladesh !

Près de 90 séminaristes du séminaire majeur du Saint-Esprit à Dacca reçoivent un soutien de l’AED pour leur subsistance

« Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6 :68)

Bangladesh – Joachim Robin Hembrom
Séminaristes

Je m'appelle Edtraud Eddy Haule. J'ai 26 ans et je suis originaire de Ludewa, dans le diocèse de Njombe, en Tanzanie. Ma langue maternelle est le kikisi, mais je parle aussi le kiswahili et l'anglais.

Je suis en troisième année de théologie au séminaire de St Augustin, à Peramiho. J'ai quatre frères et une sœur. Mon père était directeur d'école, mais il est à la retraite. Mais avant cela, il a été séminariste, donc il sait ce que signifie la vocation.

Depuis que j'ai commencé à dire que je voulais être prêtre, il m'a toujours soutenu. Je me souviens que lorsque j'étais à l'école primaire, j'aimais me lever tôt chaque jour pour aller à la messe du matin, où je servais comme enfant de chœur. Ma mère a toujours insisté sur la prière, et ils continuent tous deux à m'encourager dans la voie du sacerdoce. La raison principale de ma vocation est de suivre Dieu, qui donne un sens à tout ce que je fais, et d'annoncer l'œuvre de salut du Christ pour tous les hommes, à travers le ministère de la prêtrise.

Actuellement, mes tâches pastorales consistent à donner des catéchèses aux travailleurs du séminaire, des écoles primaires voisines et de l'école d'infirmières de Peramiho. Nous ne nous préoccupons pas seulement du bien-être matériel du personnel du séminaire, mais aussi de sa croissance spirituelle. Nous leur faisons ce cadeau d'une croissance holistique parce que les Hommes ont besoin de plus qu'une simple éducation séculaire : ils ont aussi besoin d'une formation religieuse qui leur permette de vivre une vie morale. formation religieuse qui leur permet de vivre une vie moralement saine, ce qui est indispensable pour la croissance intégrale de la société.

Il n'est pas facile de s'adapter à une nouvelle vie de séminariste. Lorsque nous entrons au séminaire, nous sommes séparés de nos amis proches, et il y a parfois une période de solitude. L'autre problème est d'ordre financier : en raison du manque de financement, les séminaristes doivent lutter durement pour couvrir les coûts de tout ce dont ils ont besoin pour leur formation.

Notre société pluraliste a de nombreux besoins et défis auxquels il faut répondre. qu'il faut relever. Par notre travail pastoral, nous pouvons aider les gens à apprendre à connaître Dieu, qui donne un sens à notre vie.

Par la Parole de Dieu, nous partageons et offrons la guérison et le soutien au milieu des crises politiques, sociales ou économiques qui affectent notre vie. crises politiques, sociales ou économiques qui affectent notre peuple.

Je pense que le séminaire est un terrain d'entraînement pour nous aider à devenir "d'autres Christs", comme les Apôtres, qui ont été formés par Jésus lui-même pendant trois ans, avant son Ascension. lui-même pendant trois ans, avant son Ascension au Ciel.

En Tanzanie, les séminaristes comme Edtraud Eddy Haule peuvent se former pour devenir prêtres grâce au soutien financier de l'AED.

Tanzanie – Edtraud Eddy Haule
Séminaristes

Je m’appelle Osman Jassiel Ruiz Solís. J’ai 24 ans et je viens de la paroisse de Notre Dame de Guadalupe, à Tola, dans le département de Rivas.

L’histoire de ma vocation commence tout petit. J’étais seulement un enfant quand la chapelle locale a été construite, et en parallèle de l’effort et du travail de toute la communauté pour construire cette petite église, une vocation était en train de se construire en moi. Pendant des années, le prêtre pouvait seulement venir une fois par mois pour célébrer la Sainte Messe, et le voir prêcher, dans son vêtement sacerdotal, a toujours éveillé ma curiosité.

Mon père était un prêcheur de la Parole et son exemple, l’éducation qu’il m’a donnée avec ma mère, et son travail au sein de l’Eglise, ont permis à la graine de la vocation de germer en moi. Ils ont toujours insisté sur la foi et les valeurs chrétiennes.

L’influence de mon environnement, et mes propres peurs de faire face à cette idée considérée comme « inconventionnelle » de devenir prêtre, m’ont poussé à essayer de m’épanouir personnellement sur un chemin « normal ». J’ai choisi de faire des études à l’université, mais en réalité j’étais juste en train d’essayer de m’échapper et d’oublier mon « idée folle d’enfance » afin d’avoir une vie « normale ». L’université m’a donné l’opportunité de me faire de nouveaux amis, de faire des rencontres [amoureuses], et de me responsabiliser.

Durant ma deuxième année j’ai décidé de tout quitter et de répondre à ma vocation, mais je ne savais pas quoi faire car à l’époque je n’avais pas de père spirituel. J’ai parlé au prêtre de ma paroisse, et il m’a suggéré de finir mon année universitaire. J’ai pris mon courage à deux mains pour en informer ma famille. Mon père était assez inquiet et m’a dit : « C’est une décision très sérieuse. Il s’agit de servir Dieu, et on ne sert pas Dieu à moitié. » Il ajouta que si c’était vraiment ma décision, alors il la respecterait. Je me suis senti soutenu et j’étais enthousiasmé.

Le moment venu, j’ai rompu avec ma copine, et j’ai quitté mes études et ma famille. C’est ainsi que je suis entrée au séminaire mineur de St Vincent de Paul, malgré mes doutes et incertitudes. Malgré ces doutes je ressentais néanmoins aussi beaucoup de joie. On pourrait dire que c’était ma première expérience de l’amour, car auparavant j’étais toujours pris entre les doutes et les craintes. Pour la première fois de ma vie, j’avais la certitude d’être appelé.

Une des difficultés auxquelles nous faisons face pendant notre formation sont les ressources financières limitées, du fait des crises politiques et sociales, ainsi que la pandémie, qui a également affecté la situation économique de nos familles, dont nous dépendons pour notre formation. Les expériences que nous avons eues ces dernières années, en plein cœur des réalités politiques et sociales du Nicaragua, nous ont tous forcé à changer d’approche dans notre mission, bien que nous ressentions toujours le même enthousiasme pour elle.

Priez pour nous et priez pour le Nicaragua.

Environ 60 séminaristes du séminaire Majeur St Pierre Apôtre au Nicaragua reçoivent de l’aide de l’AED pour leur vie quotidienne.  

Nicaragua – Osman Jassiel Ruiz Solís
Séminaristes

« N’ayez pas peur ! Si vous tenez la main du Christ, de quoi pourriez-vous avoir peur ? »

Asia Bibi
Chrétienne condamnée puis acquittée par la Cour Suprême au Pakistan
Nous soutenir

Votre soutien nous est nécessaire

Apportez votre pierre à l’édifice, donnez et vous recevrez ! « Donnez et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. » (Luc 6, 38)

Faire un don Tous les moyens d'aider
Faire un don