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23 pays donateurs composent l'organisation internationale l'Aide à l'Église en Détresse (Aid to the Church in Need, ACN). Ils apportent un soutien financier, matériel et spirituel à plus de 140 pays dans le besoin.

Je m'appelle Djavan André da Silva et je suis Macuxi, de la tribu indigène Maturuca, originaire des terres tribales de Raposa Serra do Sol, dans le nord de l'État de Roraima, au Brésil. Je suis actuellement en deuxième année de théologie à l'Institut amazonien de théologie, d'études pastorales et d'enseignement supérieur, et je vis au séminaire archidiocésain de São José, à Manaus. Mon diocèse traverse une période particulièrement intense et fait face à de nombreux défis en termes d'évangélisation.

Tout d'abord, son engagement pour la cause des indigènes lui a valu, à plusieurs reprises, d'être persécutée et agressée par les principaux groupes de pouvoir économique et politique de l'État. Ce défi exige de l’engagement et la reconnaissance des peuples indigènes ainsi que le renforcement de leur identité culturelle, contribuant à garantir leurs droits, leur lutte pour la défense de leurs terres et leur autosuffisance.

La question de l’immigration est également devenue un défi au cours des dernières années et a poussé le diocèse à adopter une véritable culture de la rencontre. Des immigrants vénézuéliens sont venus à Roraima dans l'espoir de trouver de la nourriture pour survivre, du travail et une maison pour vivre. Des organisations humanitaires, des paroisses, des missions et même des familles ont accueilli ces immigrants en exprimant leur solidarité avec eux. Au milieu de cette diversité de visages et d'expériences, de personnes et de familles, l'Église de Roraima continue d'essayer d'accueillir les immigrants, en leur offrant tout ce qu'elle peut.

Le contexte historique de mon peuple indigène a été marqué par des disputes et des divergences sur le processus de territorialisation et la lutte pour ses droits et pour sa vie. C'est dans ce contexte que ma vocation s'est épanouie. Mon discernement a eu lieu dans la riche culture Macuxi transmise par mes ancêtres consistant en leur langue, leurs histoires, l'amour et le respect de la vie, les lois et les règles, la communauté et son esprit d'accueil, la dévotion à la terre, avec ses rituels, ses célébrations et Dieu le Père, Créateur de tout. Cet appel de Dieu, qui me conduit à la prêtrise, est né dans le contexte de Roraima. En regardant toutes ces réalités difficiles auxquelles l'Église de Roraima est confrontée en matière d'évangélisation, je veux vraiment suivre Jésus-Christ. Ainsi, ce chemin me conduit à faire des pas plus fermes et plus décisifs vers ce désir de servir pleinement le Christ dans mon Église locale, en tant que futur prêtre du diocèse de Roraima. Je remercie toutes les personnes qui, jusqu'à présent, ont contribué directement ou indirectement à mon parcours vocationnel. Les bienfaiteurs jouent un rôle important dans la formation d'un prêtre, car par leurs contributions - qu'elles soient financières ou matérielles - ils aident le séminaire à répondre à ses besoins, et deviennent donc coresponsables de la formation des prêtres.

Brésil – Djavan André da Silva
Séminaristes

Michael Nnadi était un jeune séminariste de 18 ans enlevé par des criminels au Séminaire du Bon Berger dans la ville de Kaduna, au nord du Nigeria, avec trois autres étudiants le 8 janvier 2020.

Les kidnappeurs ont escaladé la clôture qui entoure la résidence et sont entrés dans le bâtiment. Ils ont tiré des coups de feu, volé quelques objets de valeur et emmené quatre séminaristes. Alors que trois de ses compagnons, originaires de diocèses du nord du Nigeria, ont été libérés, le corps sans vie de Michael Nnadi a été retrouvé au bord d'une route le samedi 1er février 2020.

Deux des autres séminaristes kidnappés avaient été libérés le 31 janvier. Michael était le dernier encore retenu en captivité car les ravisseurs avaient déjà libéré l'un des autres étudiants, qui souffrait de graves problèmes de santé, deux semaines auparavant. Les enlèvements sont devenus une arme courante pour les criminels et les terroristes dans l'État de Kaduna.

L'homme qui prétend avoir assassiné Michael Nnadi est actuellement en prison et a avoué avoir tué le jeune séminariste parce qu'il ne cessait de prêcher la foi chrétienne pendant sa captivité. "Il n'a cessé de proclamer l'Évangile de Jésus-Christ" et lui a dit directement qu'il serait perdu s'il ne changeait pas ses "mauvaises habitudes".

 Depuis le jour même où Michael Nnadi a été kidnappé, avec trois collègues, il n'a pas laissé un instant de répit au chef des criminels, car il a insisté pour lui prêcher l'Évangile. Selon des sources locales, le chef des kidnappeurs n'a pas aimé voir un tel courage, et a donc choisi de le faire taire.

Le meurtre de Nnadi s'inscrit dans une longue liste d'attaques et de crimes contre les chrétiens au Nigeria ces dernières années. Dans une lettre aux catholiques nigérians publiée le mercredi des Cendres 2020, l'archevêque Augustine Obiora Akubeze, de l'archidiocèse de Benin City, a demandé aux catholiques de s'habiller en noir, par solidarité avec les victimes, et de prier, en réponse aux exécutions "répétées" de chrétiens par Boko Haram, et aux enlèvements "incessants" par des gangs criminelles.

L'un des professeurs du séminaire de Kaduna a déclaré à la fondation ACN que : "Michael était un jeune séminariste talentueux. Il a été élevé par sa grand-mère car il était orphelin. Quelques semaines seulement auparavant, après une année de préparation spirituelle, il avait solennellement revêtu sa soutane. Il semblerait que son seul crime ait été son désir de servir Dieu. Les forces de sécurité et le gouvernement ont été incapables de le protéger. Repose en paix, Michael".

Prions pour tous les séminaristes qui vivent dans des régions dominées par la violence, la criminalité et la persécution religieuse, que ce soit au Nigeria ou dans d'autres parties du monde.

« Prêche la parole et insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. » (II Tm 4, 2)

Nigeria – Michael Nnadi
Séminaristes

"On nous a dit que nous pourrions rester en vie si nous enlevions nos soutanes. Mais je mourrai avec ma soutane."

Entre 1931 et 1939, une terrible persécution religieuse s’est abattu sur l’Eglise Catholique en Espagne. Cela a donné lieu à 10 000 martyrs, dont 2 053 ont été publiquement canonisés (21) ou béatifiés (2042).

Evêques, prêtres, séminaristes, consacrés et laïcs, tous ont témoigné de leur Amour pour le Christ et pour leur pays. Parmi eux, se trouvaient les Martyrs de Barbastro, dans la province Huesca du nord de l’Espagne. Dans cette seule ville, 79 religieux et prêtres furent exécutés.

Parmi ceux qui furent assassinés, se trouvaient 41 séminaristes Claretains, presque tous âgés de 21 à 25 ans. Ils moururent pour le Christ, en ayant prêché l’amour et défendu leur foi et leur vocation. Ils écrivirent d’émouvantes lettres d’adieu à leurs familles et à leur congrégation, sur des emballages de chocolat, des mouchoirs, et sur le bois d’une chaise de piano. Leurs mots sont poignants. L’un d’entre eux écrivit : “On nous a dit que nous pourrions continuer à vivre si nous enlevions notre soutane et quittions ce chemin. Mais je pourrai avec ma soutane. » Un autre dit : « Ils veulent que nous prenions les armes. Mais nous servons le Christ, et nous pouvons seulement prêcher la paix. Nous ne combattrons jamais. » Un troisième séminariste qui étudiait le chinois, écrivit à un collègue qui partait pour la Chine : « Puisque je ne partirai pas en Chine, comme je l’avais toujours souhaité, je donne mon sang pour les Missions chinoises ».

Les séminaristes et prêtres furent emprisonnés dans le hall d’un bâtiment voisin. Ils furent traités avec une brutalité qui s’intensifiait de jours en jours. Outre la chaleur étouffante, une nourriture insuffisante et le manque d’hygiène, ils étaient insultés et battus. Les séminaristes prièrent. Le cuisinier leur apportait la communion en secret. Ils furent emmenés par groupes pour être assassinés. Alors qu’il ne restait plus que 21 séminaristes dans le hall, on leur indiqua qu’ils seraient assassinés cette nuit, le 13 août 1936. Faustino Pérez écrivit une lettre de la part de tous. Tous les autres la signèrent, chacun ajoutant leur souhait spirituel. Cette lettre fut écrite sur un emballage de chocolats. Deux séminaristes argentins qui furent séparés à la dernière minute car ils étaient des citoyens étrangers, prirent la lettre avec eux, en la cachant dans leurs habits.

Le dernier paragraphe indiquait : « Nous mourrons pleinement satisfaits, aucun d’entre nous ne ressent de la peur ou des regrets : nous mourrons en demandant à Dieu que le sang qui coule de nos blessures ne soit pas un sang de vengeance, mais un sang vivant, qui encourage votre développement et votre expansion dans le monde entier. Que les martyrs de demain, 14 août, vous rappellent qu’ils meurent la veille de l’Assomption. Et quelle journée ! Nous mourrons revêtus de nos soutanes, et ce le même jour que nous les avons revêtues pour la première fois. »

43 séminaristes Claretains furent arrêtés et pris en otage par des force républicaines. Seuls deux d’entre eux, qui étaient étrangers, furent épargnés, sauvant ainsi les lettres écrites par leurs frères martyrs.

Espagne – 10 000 martyrs de la foi
Séminaristes

« Nous pensons à notre peuple qui souffre. »

Mgr Jaime Villarroel
Évêque de Carúpano au Venezuela

« Si les chrétiens du monde entier ne nous avaient pas aidés, il n’y aurait plus personne ici. »

Père Georges Jahola
Partenaire de projet en Irak

Les martyres de la fraternité : « ils voulaient nous séparer, mais ne le pouvaient pas »

Le séminaire mineur de Buta est situé à 106 kilomètres de Bujumbra, la capitale du Burundi. La chapelle contient des peintures des 40 séminaristes assassinés ce jour-là. Leurs tombes sont situées le long de la chapelle, en dessous d’un grand signe indiquant « Les martyres de la fraternité ».

La violence entre les groupes ethniques Tutsi et Hutu au Burundi s’est déclenchée en 1962, un héritage du passé colonial. Depuis, le terrible conflit ethnique a fait bascule ce beau pays dans un bain de sang. Les douleurs et blessures sont encore vives.

Face à cette violence intense qui a secoué leur pays, les séminaristes de Buta du début de l’année 1997 pensaient à rentrer chez eux pour mourir proche de leurs parents. Le recteur qui était convaincu qu’ils seraient plus en sécurité au séminaire, les a convaincus de rester.

Pour éviter la division ethnique entre les séminaristes, les professeurs ont mis en place un plan d’intégration, utilisant le sport, la musique, la danse, les travaux de groupe, la méditation et la prière, en travaillant sur la solidarité et la fraternité pour éviter une polarisation.

Aux aurores du 30 avril 1997, environ mille rebelles d’un groupe de guérilla, menés par une combattante, sont arrivés et ont fusillé avec des munitions de gros calibre. La plupart des 250 séminaristes ont réussi à sortir par les fenêtres du deuxième étage où se situaient le dortoir commun, et ont fui à travers le pays, mais une cinquantaine de jeunes de 14 à 21 ans ont été incapables de s’échapper. Les rebelles sont arrivés jusqu’aux dortoirs. Un des combattants a demandé de ne pas blesser les jeunes garçons, mais il a été tué sur le champ.  

Le chef du groupe a ordonné aux séminaristes de se diviser en groupes ethniques, Hutus d’un côté et Tutsis de l’autre. Ils avaient l’intention de les séparer pour torturer les Tutsis. Côté à côté, les séminaristes ont levé les mains et ont déclaré : « Nous sommes tous des frères, enfants du même Dieu, et du même pays, le Burundi ». Les combattants ont essayé de briser leur résistance en les menaçant de les séparer. Mais ils restèrent unis. Le massacre fut brutal, avec des tirs à fusil et une grenade.

Dans cette confusion générale, un petit groupe réussit à s’échapper. Quelques autres, qui s’étaient retrouvés sous les corps de leurs amis décédés, survécurent également. Un jeune garçon a plus tard décrit comment un ami séminariste, qui était grièvement blessé, l’a couvert délibérément pour éviter qu’il soit également assassiné.

Après le massacre, les rebelles quittèrent le lieu. Le recteur fut capable de quitter sa chambre et se rendit directement au site de l’immolation. Il y a trouvé une scène grotesque, avec des corps dépecés, et entendit certains de ses chers étudiants encore hurlant en agonie. Il a été vers eux. L’un d’entre eux, avant de mourir, lui confia : « Père, ils ont essayé de nous séparer, mais ils n’ont pas réussi ». Un autre lui dit dans son dernier soupir : « La mort vient, mais la victoire demeure ».

Burundi – Les martyres de la fraternité
Séminaristes

Je m'appelle Elie Abou Slaybi, je suis originaire de Douris, un village de 18 000 habitants situé à 3 km au sud de Baalbek, au Liban. Baalbek était l'Héliopolis des anciens écrivains grecs et latins, où Constantin a érigé la première basilique chrétienne. Depuis le XIXe siècle, elle est le siège de deux évêques catholiques, un Melkite et un Maronite.

Je suis actuellement en quatrième et dernière année d'études au séminaire de Saint-Jacques à Karm Sadde et j'espère devenir prêtre, en réponse à l'appel du Seigneur, en offrant ma vie à son service. Mon père est décédé en 2020, après avoir contracté le nouveau coronavirus.

Au cours de mon service pastoral, j'ai constaté une grande soif de la parole de Dieu chez les fidèles de mon diocèse. Enfants, jeunes et adultes cherchent tous le chemin de la lumière et de la joie, dans une région pleine de défis sociaux, culturels et économiques, et aussi de menaces sécuritaires. Rendre la parole de Dieu accessible et compréhensible pour eux les aide à surmonter les difficultés quotidiennes et à s'enraciner dans cette région, dans laquelle ils sont devenus une minorité.

En effet, sur les 18 000 habitants de Douris, seuls 250 sont chrétiens. Leur apporter une aide spirituelle est indispensable pour maintenir leur identité religieuse. Le risque d'être absorbé par une société qui ne nous ressemble pas, d'adopter des pratiques et des modes de vie étrangers est réel, et de nombreux fidèles sont égarés, et doivent endurer des années d'efforts pour retrouver le chemin de Dieu.

Mais ce ne sont pas seulement les croyants qui ont besoin de cette lumière. De nombreux non-chrétiens souhaitent également connaître cette vérité qui donne la vie. J'ai eu le privilège d'apporter la parole de Dieu à beaucoup d'entre eux, et après les avoir accompagnés pendant de nombreuses années, ils se sont convertis et ont été baptisés. Dans cette région où les chrétiens sont devenus minoritaires, et mènent une vie extrêmement difficile, j'espère poursuivre mon aventure avec le Christ.

Je m'efforce d'être un bon ouvrier dans sa vigne, d'être un marin courageux qui ne craint pas le vent. Et pour cause, le Maître est à bord !

Je compte sur vos prières.

L’éparchie maronite de Baalbeck-Deir El Ahmar dans la vallée de la Bekaa reçoit des fonds de l’AED pour soutenir la formation de 8 séminaristes.

« Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. » (Phil 3, 13-14 )

Liban – Elie Abou Slaybi
Séminaristes

Tombe avait sept ans quand son père a du annoncer à lui et sa famille qu'ils devaient quitter leur maison car ils étaient en danger. Après presque quinze jours de marche à travers la brousse, ils sont arrivés dans la République Centrafricaine. La famille de Tombe a atteint le camp de réfugiés de Mboki. "A l'époque nous avons vécu près de l'église et de l'école catholique. Je regardais les prêtres travailler, y compris l'évêque de Tombura-Yambio, Monseigneur Eduardo Kussala, par exemple et je pensais " je veux être comme eux".

Tombe a écrit une lettre en demandant à être reçu au séminaire pour devenir prêtre. Cependant, il n'avait jamais été a l'école. Quand il avait 15 ans il a été admis a l'école catholique. Après trois ans a l'école dans le camp de réfugiés, on l'a envoyé en Uganda pour terminer ses études secondaires.

"Je me rappelle bien de cette époque là. Nous étions un groupe de garçons. Nous avons marché ensemble jusqu'à la frontière ou un autre prêtre nous attendait. Plus tard, pour continuer ma formation j'ai du aller a Khartoum, au Soudan". Le Soudan et le Sud Soudan ont été séparés en 2003, mais il y toujours une seule conférence des évêques. Tout a changé pour Tombe. Après sa communauté locale du Sud Soudan, le camp de réfugiés en République Centrafricaine et ensuite le pensionnat en Uganda, il était désormais dans un environnement musulman.

"Cette expérience nous a beaucoup appris. C'est a ce moment là que j'ai étudié le philosophie. Mais j'ai du retourner en Uganda pour faire des études de théologie. Je viens de rentrer au Sud Soudan et je serai ordonné diacre dans deux jours. Le chemin a été long. Il y a eu des moment de souffrance ,des épreuves, mais avec l'aide Dieu, je suis retourné pour le servir et servir mon peuple.

Né dans le Sud Soudan, ceci était le parcours de Tombe. Il s'est réfugié en République Centrafricaine, s'est battu pour faire sa formation en Uganda et au Soudan, pour pouvoir servir le peuple du Sud Soudan. Le Sud Soudan est une jeune pays qui a connu une longue guerre et des conflits ethniques et où l'église reste fragile. Il y a peu de prêtres et de religieuses, alors chacun est un trésor pour les fidèles. Il y en a beaucoup qui ont été baptisés et qui ont fait leur première communion dans des camps de réfugiés. Comme Tombe, il y en a beaucoup qui ont eu une formation longue et difficile, ayant vécu dans une misère extrême, fuyant d'un endroit à un autre, subissant les conflits armés dans leur pays.

L'église souffre en Sud Soudan et chaque séminariste est une graine d'espoir.

ACN a récemment soutenu la reconstruction du séminaire Saint Paul, à Khartoum au Soudan aussi bien que la construction d'une bibliothèque et d'un dortoir au séminaire majeur de St Mbaaga en Uganda.

"Seigneur, debout! O Dieu, interviens, n'oublie pas les pauvres" (Ps10,12)

Sud Soudan – Tombe
Séminaristes

Je m'appelle Jean-Noël Ekenley, et je suis né à Port-de-Paix, une petite ville du nord-est d'Haïti.

Je suis membre de l'ordre montfortain et j'étudie actuellement la théologie tout en poursuivant ma formation pour devenir prêtre. Comment suis-je arrivé ici ? Je suis issu d'une famille chrétienne catholique, et j'ai eu la chance de grandir dans la région où les Montfortains ont commencé leur mission en Haïti, il y a 150 ans. J'ai été immédiatement attiré par le mode de vie de ces "bons prêtres", qui sont connus chez nous, pour leur dévouement et leur service aux autres, en particulier aux plus vulnérables. J'avais 16 ans lorsque j'ai commencé à réfléchir sérieusement à ce que je voulais faire de ma vie. Et la réponse m'est apparue soudainement : Je veux être prêtre. "Incompréhensible !", "inexplicable !", étaient certains adjectifs que j'entendais de la part de ma famille et de mes amis. Ma famille m'a tout de suite soutenu, mais c'était plus difficile pour mes amis, qui pensaient que je devais faire "quelque chose de mieux".

Je me sens porté par le désir d'être une voix qui proclame l'amour de Dieu, d'entendre ceux qui n'ont personne pour les écouter, d'annoncer une espérance rayonnante dans ce monde qui en décourage tant, de cultiver le silence au milieu de la tourmente de ce monde, de lutter pour le triomphe du bien.

La vie au séminaire est pleine d'opportunités et de joies, mais aussi de difficultés. En ce moment, Haïti traverse une crise sociale, politique et économique majeure : catastrophes naturelles, instabilité politique, corruption, manque de sécurité, kidnappings, sans oublier la pandémie de COVID-19. Des choses tristes se produisent depuis des années. Les défis sont nombreux et importants : crise de la foi, perte des valeurs, matérialisme excessif, égoïsme, etc. Puis-je vraiment faire la différence ? Devrais-je simplement abandonner ? Je sais que je ne peux peut-être pas changer grand-chose, mais je veux être parmi ceux qui font ce qu'ils peuvent, même si ce ne sont que de petits gestes, pour proclamer le Royaume de Dieu, un royaume de paix, de justice et d'amour. Je vis donc ma vocation au jour le jour, et je me demande chaque jour : "Est-ce que je suis sur le chemin que le Seigneur m'a tracé ?" J'essaie constamment de trouver la paix intérieure. Mais, par-dessus tout, j'ai confiance en mon Dieu. Aujourd'hui, ma réponse est : "Je dis "oui" à la vie religieuse et au sacerdoce, que le Seigneur me prenne par la main et marche avec moi".

Haïti – Jean-Noël Ekenley
Séminaristes

Je m’appelle Osman Jassiel Ruiz Solís. J’ai 24 ans et je viens de la paroisse de Notre Dame de Guadalupe, à Tola, dans le département de Rivas.

L’histoire de ma vocation commence tout petit. J’étais seulement un enfant quand la chapelle locale a été construite, et en parallèle de l’effort et du travail de toute la communauté pour construire cette petite église, une vocation était en train de se construire en moi. Pendant des années, le prêtre pouvait seulement venir une fois par mois pour célébrer la Sainte Messe, et le voir prêcher, dans son vêtement sacerdotal, a toujours éveillé ma curiosité.

Mon père était un prêcheur de la Parole et son exemple, l’éducation qu’il m’a donnée avec ma mère, et son travail au sein de l’Eglise, ont permis à la graine de la vocation de germer en moi. Ils ont toujours insisté sur la foi et les valeurs chrétiennes.

L’influence de mon environnement, et mes propres peurs de faire face à cette idée considérée comme « inconventionnelle » de devenir prêtre, m’ont poussé à essayer de m’épanouir personnellement sur un chemin « normal ». J’ai choisi de faire des études à l’université, mais en réalité j’étais juste en train d’essayer de m’échapper et d’oublier mon « idée folle d’enfance » afin d’avoir une vie « normale ». L’université m’a donné l’opportunité de me faire de nouveaux amis, de faire des rencontres [amoureuses], et de me responsabiliser.

Durant ma deuxième année j’ai décidé de tout quitter et de répondre à ma vocation, mais je ne savais pas quoi faire car à l’époque je n’avais pas de père spirituel. J’ai parlé au prêtre de ma paroisse, et il m’a suggéré de finir mon année universitaire. J’ai pris mon courage à deux mains pour en informer ma famille. Mon père était assez inquiet et m’a dit : « C’est une décision très sérieuse. Il s’agit de servir Dieu, et on ne sert pas Dieu à moitié. » Il ajouta que si c’était vraiment ma décision, alors il la respecterait. Je me suis senti soutenu et j’étais enthousiasmé.

Le moment venu, j’ai rompu avec ma copine, et j’ai quitté mes études et ma famille. C’est ainsi que je suis entrée au séminaire mineur de St Vincent de Paul, malgré mes doutes et incertitudes. Malgré ces doutes je ressentais néanmoins aussi beaucoup de joie. On pourrait dire que c’était ma première expérience de l’amour, car auparavant j’étais toujours pris entre les doutes et les craintes. Pour la première fois de ma vie, j’avais la certitude d’être appelé.

Une des difficultés auxquelles nous faisons face pendant notre formation sont les ressources financières limitées, du fait des crises politiques et sociales, ainsi que la pandémie, qui a également affecté la situation économique de nos familles, dont nous dépendons pour notre formation. Les expériences que nous avons eues ces dernières années, en plein cœur des réalités politiques et sociales du Nicaragua, nous ont tous forcé à changer d’approche dans notre mission, bien que nous ressentions toujours le même enthousiasme pour elle.

Priez pour nous et priez pour le Nicaragua.

Environ 60 séminaristes du séminaire Majeur St Pierre Apôtre au Nicaragua reçoivent de l’aide de l’AED pour leur vie quotidienne.  

Nicaragua – Osman Jassiel Ruiz Solís
Séminaristes
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