France : inauguration d'une église chaldéenne à Arnouville

Dimanche 6 mars 2016, une église chaldéenne a été consacrée, à Arnouville (Val d’Oise), par Sa Béatitude Louis Raphaël Sako, Patriarche des Chaldéens, venu spécialement de Bagdad : l’AED a participé à la construction de cette église.

L’AED était représentée à cette cérémonie par Denis Aerts, délégué régional de Paris. L’Aide à l’Eglise en Détresse a été citée trois fois : par le Cardinal André Vingt Trois -l’archevêque de Paris étant évêque des catholiques de rite oriental, par Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur et des cultes, ainsi que par le Père Sabri Anar, curé. En effet, cette construction a été cofinancée par l’Aide à l’Eglise en Détresse, à hauteur de 50 000 €.

A quelques kilomètres d’Arnouville, l’église « Saint-Thomas-Apôtre », inaugurée en 2004 à Sarcelles, était devenue trop petite car fréquentée par 8.000 fidèles, régulièrement présents aux messes dominicales. Qu’ils soient originaires de Turquie ou d’Irak, les chaldéens restent très attachés à la pratique religieuse, constitutive de leur identité. L’Apôtre Thomas a évangélisé Ninive et l’Adiabène : cette antique province correspond à la région d’Erbil, au Kurdistan irakien, où se sont réfugiés les chrétiens de Mossoul et Qaraqosh.

La nouvelle église est placée sous le vocable de « Saint Jean Apôtre », car Jean l’évangéliste a vécu avec la Vierge Marie à Ephèse, en Asie mineure, l’actuelle Turquie. Or une grande partie des chaldéens réfugiés en France viennent de Turquie.

A cette église de 500 places assises sont accolés un presbytère, une bibliothèque et des salles de cours. Avec ses dômes à l’orientale et ses briques rouges, son style évoque les « ziggourats » de l’ancienne Chaldée. Celle-ci s’étendait sur les territoires actuels de l’Irak et du sud-est de la Turquie. Babylone en était la capitale et Ninive (aujourd’hui Mossoul) est la ville dont les habitants se convertirent à l’appel de Jonas  : cet épisode de l’Ancien testament est toujours solennellement fêté par les Chaldéens.

La liturgie y est célébrée en araméen, la langue de Jésus. Les Juifs avaient adopté l’araméen au cours de leur déportation à Babylone (587 à 538).

Monseigneur Sako est l’auteur d’un livre, « Ne nous oubliez pas » (disponible à l’A.E.D. : 16 € franco de port), qui raconte l’exode massif des chrétiens de Mossoul et Qaraqosh, chassés par Daesh sous menaces de mort.

« Je ne peux oublier les 120 000 chrétiens qui ont tout quitté en une nuit, à Mossoul, sauf leur foi. Ils n’ont pas perdu leur courage. Accrochez-vous à votre identité. » Mgr Sako

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