La future canonisation du bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916) est une grande joie pour les Petites Sœurs du Sacré-Cœur de Charles de Foucauld, qui maintiennent à Tamanrasset une présence religieuse féminine.

« Vivant à Tamanrasset depuis plus de 20 ans, l’annonce de la canonisation de Charles de Foucauld produit en moi une joie intérieure, renouvelle ma foi et vivifie ma présence en pays musulman », confie sœur Martine Devriendt de la Congrégation des Petites Sœurs du Sacré-Cœur de Charles de Foucauld, dont la spiritualité s’inspire du futur saint.

Les femmes ont accès aux familles

Comme l’explique sœur Martine à l’AED, la présence féminine chrétienne à Tamanrasset est importante car les femmes peuvent pénétrer dans les familles et avoir ainsi accès à toutes les couches de la population musulmane, en particulier les plus pauvres et les plus fragiles : les femmes, les enfants, et en particulier celles et ceux qui ont un handicap et qui sont très nombreux. Cela se concrétise par l’écoute des femmes, des visites à domicile, à l’hôpital, dans les prisons, ou encore à travers des démarches administratives, médicales, ou lors des moments de deuils ou de fête.

Tamanrasset, tout au sud du diocèse de Laghouat-Ghardaïa, est devenu un carrefour où toute l’Algérie et l’Afrique se croisent.  Les gens du terroir sont Harratins, Touaregs et côtoient des Algériens venant de toutes les régions du pays : Arabes, Kabyles, Mozabites… Les années de terrorisme (1992 à 2000) ont poussé beaucoup de gens du Nord à chercher plus de tranquillité dans la région qui compte aussi de nombreux migrants subsahariens. Les Nigériens et les Maliens viennent pour travailler et les « autres subsahariens » espèrent aller vers l’Europe.

Parmi eux, nombreux sont chrétiens, et les sœurs sont pour eux source de réconfort et de soutien spirituel. « Une mission partagée avec les trois Petits Frères de Jésus de Tamanrasset et bientôt un nouveau prêtre qui attend son visa. Cela fait 15 mois qu’il n’y a plus de prêtre pour la paroisse », explique sœur Martine.

La seule communauté  religieuse de Tamanrasset

Depuis cinq ans, elle est la seule de sa communauté à vivre sur place. Les sœurs âgées ayant dû rentrer en France. Pour la congrégation, est alors apparu comme une priorité de reconstituer une véritable présence et fraternité chrétienne et féminine à Tamanrasset.

 

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