Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, a envoyé à l’AED un message de paix et d’espérance à propos de la situation en Birmanie : « Que les leçons du passé éclairent notre avenir. »

Les tragiques et tristes événements récents qui ont eu lieu dans notre pays, affectant des milliers de musulmans, arakanais, hindous et autres, ont attiré l’attention et suscité l’inquiétude du monde entier. Le déclenchement de la violence et l’agressivité de la réponse sont déplorables. Nous ressentons une grande compassion devant la fuite de milliers de musulmans, d’hindous, d’arakanais, de moros et de beaucoup d’autres qui ont également été dispersés, en particulier les enfants. C’est une tragédie qui n’aurait pas dû se produire.

Daw Aung San Suu Kyi ayant exprimé son inquiétude, dans un récent discours, face à toutes les formes de violence, nous affirmons fermement que les réponses agressives dépourvues de toute politique de paix à long terme seront contreproductives. Beaucoup de choses ont été dites par les médias occidentaux sur le rôle de Daw Aung San Suu Kyi. Beaucoup estiment que les sentiments et les principes qu’elle a exprimés si fortement dans sa dernière allocution auraient dû venir plus tôt. Mais rejeter sur elle l’entière responsabilité, stigmatisant ainsi sa réponse, est une attitude très contreproductive.

« Une paix basée sur la justice est possible »

Les circonstances dans lesquelles son gouvernement a pris la relève, les multiples défis humanitaires auxquels son gouvernement a dû faire face pendant ce court laps de temps, et le rôle continu des militaires, imposé par la Constitution, lui ont retiré toute influence dans les questions de sécurité, et beaucoup d’autres défis rendent sa fonction redoutable. Son assurance lors de son discours sur les droits dans l’État d’Arakan, sur le retour des réfugiés et le développement de l’État, est à saluer. Ceux qui vivent dans ce pays depuis longtemps ont besoin de justice et la Commission Kofi Annan a pris la bonne direction en suggérant des mesures constructives. Elle a formé un comité de travail chargé d’appliquer les recommandations de la Commission Kofi Annan. Ce sont là des initiatives positives qui nécessitent la reconnaissance et la collaboration de toutes les parties prenantes et de la communauté internationale. Nous avons tous besoin de passer des blessures d’autrefois à un avenir apaisé. Que les leçons du passé éclairent notre avenir. Une paix basée sur la justice est possible, la paix est la seule voie possible.

Nous soutenir

Votre soutien nous est nécessaire

Apportez votre pierre à l’édifice, donnez et vous recevrez ! « Donnez et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. » (Luc 6, 38)

Faire un don Tous les moyens d'aider
Faire un don