En 1949, l’Aide à l’Église en Détresse commençait à fournir des véhicules aux religieux qu’elle soutenait. Une action qui ne s’est pas démentie depuis.

« Chaque semaine, je parcours 215 kilomètres à vélo, souvent par temps de pluie et de neige, sur des routes ou des sentiers qui, en hiver, sont couverts de glace ou de neige fondue, au printemps de boue et en été de sable meuble. » Cette lettre a été écrite en 1949 par l’un des prêtres « sac au dos » qui parcouraient les paroisses catholiques allemandes de l’après-guerre. Elle a convaincu le père Werenfried de fournir des véhicules décents aux prêtres.

À cette époque, un grand nombre de catholiques des anciens territoires de l’Allemagne de l’Est se sont réinstallés dans des régions presque exclusivement protestantes, où le soutien spirituel et l’administration des sacrements étaient assurés par quelque 3 000 « héros de la pastorale ». Ceux-ci sillonnaient le pays à pied d’un village à l’autre, ressemblant à des vagabonds, avec dans leur sac à dos les objets liturgiques. Chaque jour, ils étaient sur la route, des heures durant, parcourant des centaines de kilomètres. Ils affrontaient le vent et les intempéries, la plupart du temps à pied ou à bicyclette. Beaucoup de ces prêtres, déjà affaiblis par les épreuves endurées lors de leur propre expulsion, en moururent.

120 voitures en deux mois

En 1949, le père Werenfried se mit donc en quête, et parvint à obtenir 120 voitures en l’espace de deux mois. En 1952, il bénissait entre autres véhicules 14 « camions-chapelles », des semi-remorques transformés en chapelle, en partance pour les régions défavorisées d’Allemagne. L’un des chauffeurs se souvient que « l’on roulait dans une espèce de colosse ». En le conduisant, il avait l’impression d’être un « dompteur de fauves », car chaque chapelle mobile mesurait quatorze mètres de long, deux mètres de large, trois mètres de haut et pesait dans les cinq tonnes. L’une des parois latérales pouvait être abaissée, dégageant ainsi la vue sur l’autel. L’entrée du confessionnal se trouvait de l’autre côté. Les deux prêtres étaient logés au fond, tandis que le chauffeur dormait dans la cabine du camion.

La motorisation des prêtres demeure l’une des priorités de l’AED : le père Andrew Yakulula, de Todonyang, au Kenya, a récemment reçu un véhicule tout-terrain qui lui permet de suivre les tribus de turkanas, une population nomade. L’engin permet au prêtre de visiter ses paroissiens dispersés sur un grand territoire, mais aussi de soutenir l’action humanitaire de l’Église : son nouveau 4×4 sert notamment d’ambulance et de transport d’eau.

Un bateau pour une paroisse au Paraguay

À travers son histoire, l’AED a financé toutes sortes de véhicules : vélos, engins tout terrain, mobylettes et même bateaux. Au Paraguay, afin de pouvoir se rendre dans les villages de tribus indigènes, la paroisse de Carmelo Peralta a acheté, avec l’aide de l’association, un bateau pour la somme de 3600 €. L’action de l’Église y est très importante, car le mode de vie de ces tribus est menacé par le défrichement des forêts primaires.

Dans de nombreux pays du monde, les distances entre les villes et les villages sont nettement plus importantes qu’en Europe occidentale. Une paroisse peut y être plus grande que tout un diocèse de nos contrées. Afin que les serviteurs de Dieu ne « tombent pas en panne » lorsqu’ils sont en route pour célébrer une messe, rendre visite à un malade ou à un mourant, l’AED finance depuis 70 ans des véhicules appropriés aux conditions locales.

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