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Irak
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Alors que les chrétiens avaient été violemment chassés de leurs foyers par l’État Islamique il y a trois ans, la récente libération des villages chrétiens a suscité le désir de familles chrétiennes de revenir dans leurs foyers des plaines de Ninive, dévastés par la guerre. Répondant à leur appel, l’AED a aidé à soutenir le début de la reconstruction des 13 000 maisons endommagées ou détruites. L’AED demande à la communauté internationale de joindre ses forces pour soutenir la continuité de la présence chrétienne et par là même, d’assurer la pluralité de la société irakienne.

Les régions en Irak avec une communauté minoritaire importante ou prédominante ont été très affectés par l’émergence de Daech. En juin 2014, le groupe terroriste prend le contrôle de grandes portions du territoire dans les gouvernorats de Ninive, Salah al-Din, Diyala, Kirkuk et Anbar. Alors que toutes les communautés ont souffert de la brutalité criminelle de l’EI, leur doctrine et interprétation extrême de l’islam fait qu’ils voient les minorités religieuses comme des infidèles ou des hérétiques, et elle ont donc été particulièrement ciblées. Des centaines de milliers de membres de groupe minoritaires ont été déplacés ou tués pendant que des cités historiques ont été détruites avec les sites religieux et culturels qu’elles abritaient. A travers l’histoire, les communautés chrétiennes ont été prises pour cible à cause de leur foi et des leurs liens présumés avec l’Occident. Un sommet a été atteint avec l’invasion d’Irak en 2003 quand des attaques violentes systématiques contre ces communautés ont entraîné un exode massif des chrétiens du pays avec quasiment un million de chrétiens déplacés. En effet, de 1.4 million avant la guerre de 2003, ils n’étaient plus que 350.000 chrétiens en 2014. L’apogée de cet exil forcé d’un million de chrétiens déclencha une vague de protestations internationales et amena une reconnaissance de l’Union Européenne et du Département d’état américain aux génocides au sort de la population chrétienne. La population est censée avoir décliné encore plus depuis 2014 et la montée de l’EI dans les régions des populations chrétiennes, notamment la plaine de Ninive. Quand des lieux tels que Mossoul sont tombés aux mains de l’EI, des milliers de chrétiens ont fuis. Ceux qui sont resté ou n’ont pas pu partir, ont dû faire face à des demandes d’extorsion d’argent en échange d’une protection tandis que d’autres étaient contraints de se convertir et exécuter s’ils refusaient de se soumettre. Les biens chrétiens étaient marqués d’un « N » arabe (pour Nazaréen, le terme employé dans le Coran pour désigner les chrétiens) et était ensuite saisis, tandis que les chrétiens recevaient un ultimatum : quitter la ville avant le 19 juillet 2014 ou être exécuté. LES DÉPLACÉS INTERNES Il est estimé que 3.3 millions de personnes ont été déplacés dans leur propre pays, à travers l’Irak. Les communautés ethniques et religieuses n’ont pas toutes été affectés de la même manière par ce déplacement interne. Beaucoup de populations vulnérables ont trouvés refuges dans la région relativement sûr du Kurdistan ainsi que les zones frontalières tandis que d’autres sont parties vers les provinces du sud ou vers Bagdad. Bien qu’ils y trouvent une sécurité relative, aujourd’hui encore la majorité de ces déplacés internes restent dépendant des aides humanitaires, qui ne fournissent qu’un abri et des services basiques. (Les personnes déplacées interne ont exprimés à plusieurs reprises le souhait d’avoir de meilleures provisions de service dans les camps ou ailleurs, des abris et des installations de meilleures qualités, de même que pour le soutien médical et psychologique pour tous ceux souffrant de traumatismes).Depuis 2014, l’AED a été en première ligne, en versant 33 millions € aux projets de secours d’urgence : location de maison, éducation, nourriture et moyens de subsistance pour les personnes déplacés qui sont hébergés principalement par le Gouvernement régional du Kurdistan irakien.  Le coût estimé de la reconstruction des villages chrétiens est de 250 millions de dollars.

Avec la libération villes et villages chrétiens dans la Plaine de Ninive des mains de l’État Islamique, les chrétiens irakiens déplacés qui sont restés commencent à croire en un retour chez eux. Certains commencent même à rentrer pour estimer les dégâts sur leurs biens et les opportunités de reconstruction.

Pour avoir une idée plus claire des résolutions sur un retour potentiel, l’AED a réalisé une enquête en novembre 2016. A ce moment là, il y avait des combats ininterrompus à Mossoul, la peur de terroristes cachés dans cette zone et des inquiétudes sur le manque d’infrastructures, aussi à peine 1% des sondés indiquait vouloir rentrer. Aujourd’hui, avec la libération de ces villages et un avenir certainement plus stable et plus en sécurité, nous avons mené un second sondage en février 2017 qui a révélé que 50 à 70% d’entre eux désiraient maintenant retourner dans leurs maisons.

L’AED a travaillé ces derniers mois en étroite collaboration avec les représentants des trois Églises principales (chaldéenne, catholique et orthodoxes syriaques) ainsi qu’avec les parties prenantes de la communauté internationale pour la reconstruction de la structure sociale et économique des villages de la plaine de Ninive.

Les maisons : Avec l’aide des images satellites, les trois Eglises chrétiennes avec l’AED ont développés une évaluation professionnelle approfondie du niveau de destruction des maisons chrétiennes ainsi qu’une estimation des coûts pour la reconstruction. La première étape a été complétée à la fin de février 2017.

Institutions publiques et biens de l’Église : en mai 2017, une enquête catalogue toutes institutions publiques détruites (écoles, jardins d’enfants, pharmacies, etc.), ainsi que les biens détruits de l’Église (cathédrales, églises, chapelles, couvents, monastères, centres paroissiaux).

Critères de reconstructions dans la plaine de Ninive :

Le projet de reconstruction de maisons dans la plaine de Ninive est important pour que les trois Eglises travaillent ensemble à la réalisation de cet objectif commun qu’est le retour des chrétiens dans leurs villages. Pour les trois types de projets listés plus bas, la répartition des fonds par famille se fera selon les critères suivants :

  • Pour les familles les plus vulnérables (celles avec de nombreux enfants, des enfants handicapés, les ménages célibataires, ceux dont il est estimé qu’ils vivent sous un certain niveau de pauvreté, etc.)
  • La reconstruction des maisons les moins endommagées sera prioritaire, après le critère de vulnérabilité des familles. Le processus de sélection sera fait au hasard parmi les familles enregistrées, par le biais d’un procédé identique et transparent, en choisissant les terrains lors d’une réunion ouverte.

Toutes ces familles devront signer un formulaire indiquant qu’elles n’ont pas entamés de démarches de migrations et qu’elles ne vont pas revendre la maison rénovée à des acheteurs non-chrétiens.
Le diocèse et le comité seront responsables d’assurer une sélection transparente et de superviser les offres locales de constructions et de rénovations afin de disposer des meilleures offres et engagements pour les chrétiens cherchant un emploi.

Il y a trois catégories de maisons endommagées identifiées : les maisons totalement détruites, les maisons brûlées et les maisons partiellement endommagées.

L’AED travaille actuellement au développement d’un système de contrôle du retour des chrétiens. A ce moment critique de l’histoire, où les familles décident si elles doivent rentrer ou partir, il est important de leur donner un signe d’espoir, de leur manifester notre volonté claire de les soutenir, de les encourager à contribuer au coût de reconstruction de leurs maisons.

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RAPPEL HISTORIQUE

Les régions en Irak avec une communauté minoritaire importante ou prédominante ont été très affectées par l’émergence de Daech. En juin 2014, le groupe terroriste prend le contrôle de grandes portions du territoire dans les gouvernorats de Ninive, Salah al-Din, Diyala, Kirkuk et Anbar. Alors que toutes les communautés ont souffert de la brutalité criminelle de l’EI, leur doctrine et interprétation extrême de l’islam fait qu’ils voient les minorités religieuses comme des infidèles ou des hérétiques, et elle ont donc été particulièrement ciblées. Des centaines de milliers de membres de groupe minoritaires ont été déplacés ou tués pendant que des cités historiques ont été détruites avec les sites religieux et culturels qu’elles abritaient.

A travers l’histoire, les communautés chrétiennes ont été prises pour cible à cause de leur foi et des leurs liens présumés avec l’Occident. Un sommet a été atteint avec l’invasion d’Irak en 2003 quand des attaques violentes systématiques contre ces communautés ont entraîné un exode massif des chrétiens du pays avec quasiment un million de chrétiens déplacés. En effet, de 1.4 million avant la guerre de 2003, ils n’étaient plus que 350.000 chrétiens en 2014. L’apogée de cet exil forcé d’un million de chrétiens déclencha une vague de protestations internationales et amena une reconnaissance de l’Union Européenne et du Département d’état américain aux génocides au sort de la population chrétienne.

La population est censée avoir décliné encore plus depuis 2014 et la montée de l’EI dans les régions des populations chrétiennes, notamment la plaine de Ninive. Quand des lieux tels que Mossoul sont tombés aux mains de l’EI, des milliers de chrétiens ont fuis. Ceux qui sont resté ou n’ont pas pu partir, ont dû faire face à des demandes d’extorsion d’argent en échange d’une protection tandis que d’autres étaient contraints de se convertir et exécuter s’ils refusaient de se soumettre. Les biens chrétiens étaient marqués d’un « N » arabe (pour Nazaréen, le terme employé dans le Coran pour désigner les chrétiens) et était ensuite saisis, tandis que les chrétiens recevaient un ultimatum : quitter la ville avant le 19 juillet 2014 ou être exécuté.

LES DÉPLACÉS INTERNES

Il est estimé que 3.3 millions de personnes ont été déplacés dans leur propre pays, à travers l’Irak. Les communautés ethniques et religieuses n’ont pas toutes été affectés de la même manière par ce déplacement interne. Beaucoup de populations vulnérables ont trouvés refuges dans la région relativement sûr du Kurdistan ainsi que les zones frontalières tandis que d’autres sont parties vers les provinces du sud ou vers Bagdad. Bien qu’ils y trouvent une sécurité relative, aujourd’hui encore la majorité de ces déplacés internes restent dépendant des aides humanitaires, qui ne fournissent qu’un abri et des services basiques. (Les personnes déplacées interne ont exprimés à plusieurs reprises le souhait d’avoir de meilleures provisions de service dans les camps ou ailleurs, des abris et des installations de meilleures qualités, de même que pour le soutien médical et psychologique pour tous ceux souffrant de traumatismes).

Depuis 2014, l’AED a dépensé 36,6 millions de dollars pour loger et nourrir les chrétiens déplacés dans le nord de l’Irak.

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