Né le diocèse de Luiza, en RDC, baptisé dès son enfance, puis catéchisévdans intégréun groupe de jeunes,Hubert témoigne. 

« Pendant les leçons de catéchèse suivies, une fois par semaine, enfant, je posais des questions au catéchiste pour savoir, pourquoi le prêtre ne résidait pas dans notre village afin de nous donner la possibilité d´accéder à la communion chaque jour. La réponse reçue par le catéchiste fut la suivante : « Comme notre communauté n´a pas encore envoyé un jeune au séminaire afin de devenir prêtre, il est difficile que nous ayons l´eucharistie selon ton souhait ». En outre, ajouta le catéchiste : « Sois attentif durant la prière que je récite le dimanche durant la prière en l´absence du prêtre ». En effet, lorsqu´il terminait de faire son bref commentaire des lectures du dimanche, le catéchiste introduisait la deuxième partie de la prière de l´assemblée en disant : « Si nous avions un prêtre au milieu de nous, nous aurions communié au corps et au sang du Seigneur » !

Ces réponses entendues du catéchiste ont suscité en moi le désir de devenir prêtre. Mais, les difficultés éprouvées pour en parler à parents chrétiens et surtout les convaincre du sérieux de ma demande ont été énormes. D´abord, les difficultés financières constituaient un grave obstacle au regard des conditions très humbles de mes deux parents agriculteurs avec, à leur charge, sept enfants dont deux garçons seulement et cinq filles, tous à l´âge scolaire. Dans ma famille, je suis le deuxième garçon et il était inconcevable pour mon père de me laisser entrer au séminaire. Et puis, n´ayant pas évolué dans une école du centre de la paroisse, j´avais développé en moi-même un certain complexe d´infériorité par rapport aux jeunes du centre de la paroisse, habitués à la rencontre avec des prêtres et au rituel de la messe et d´autres sacrements.

Séminariste, malgré les obstacles

Ma persévérance avait fini par convaincre mon père du sérieux de ma démarche vocationnelle. J´avais présenté ma candidature pour être admis au séminaire propédeutique à Luiza. Après avoir passé un test, je fus retenu et cela m´encouragea énormément. Cela fait cinq ans que je poursuis au séminaire l´idéal sacerdotal. J´ai déjà franchi avec succès l´année préparatoire au séminaire propédeutique, trois ans de philosophie au philosophât dans la province de la Lomami où je passais toute l´année académique au séminaire, loin de mon diocèse et de ma famille, faute de moyens financiers pour payer le transport aller et retour durant les vacances de Noël et de Pâques.

Je suis conscient que réunir les moyens financiers nécessaires pour contribuer à ma formation malgré l´appui de notre diocèse constitue un casse-tête pour mes pauvres parents. Ils le font en s´imposant des sacrifices énormes au détriment de mon frère et de mes sœurs. Je poursuis mon parcours, malgré ces difficultés matérielles, animé par une espérance fondée d´atteindre le but : devenir prêtre pour qu´une communauté de Luiza cesse de faire la « communion du désir », et que – dans la logique de l´Incarnation du Verbe de Dieu qui s´est fait chair – mes frères et sœurs aient l´opportunité de communier réellement, chaque jour, à son Corps et à son Sang. Je me confie au Seigneur et à sa divine providence. »

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